
Mardi 13 février 2024
Papillomavirus : vaccinez vos adosMardi 13 février 2024
Papillomavirus : vaccinez vos adosMardi 16 janvier 2024
Lutte contre le harcèlement - Nouveau numéro de téléphoneVendredi 15 décembre 2023
Restons vigilants face aux virus de l’hiver !Vendredi 01 décembre 2023
Violences faites aux femmes : nouvelle campagneJeudi 16 novembre 2023
Monaco se mobilise pour la Journée mondiale du diabèteJeudi 02 novembre 2023
Dénutrition chez les dialysés suite à la COVIDMardi 24 octobre 2023
COVID-19 : Arrivée du nouveau vaccinVendredi 20 octobre 2023
CFMCM - Prise en charge des cancers cutanésLundi 16 octobre 2023
Le Gouvernement aide à financer l’essai clinique MependaxJeudi 03 juillet 2025
En matière d’addictions, prévenir et accompagner pour guérirMercredi 18 juin 2025
Les bons réflexes : canicule et fortes chaleursMardi 17 juin 2025
Une poche, 3 vies : à quoi sert vraiment votre don de sang ?Lundi 16 juin 2025
Le Centre de Coordination Gérontologique célèbre ses 20 ansLundi 16 juin 2025
Visite officielle du CSAPAMMercredi 23 avril 2025
Adoptez les bons réflexes d’identitovigilanceJeudi 17 avril 2025
La prévention des cardiopathies congénitalesJeudi 03 avril 2025
Addictions : et si on en parlait ?Mercredi 26 mars 2025
16ème Congrès de la Société Européenne de Gynécologie (ESG)Accompagner sans stigmatiser, prévenir sans culpabiliser. Qu’il s’agisse d’addictions à l’alcool, au tabac, aux drogues dures ou douces, aux jeux d’argent ainsi qu’aux écrans, le Centre de Soins, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie de Monaco (CSAPAM) se veut le lieu de référence en Principauté pour quiconque voudrait s’en libérer. Avec une file active d’environ 130 patients depuis septembre 2024, date de son inauguration dans le quartier de Fontvieille, l’équipe du docteur Jean-François Goldbroch, psychiatre, addictologue et chef de service adjoint du CSAPAM, prodigue conseils et stratégies afin de soigner au mieux ces pathologies délicates. « L’addiction, nous la résumons souvent avec le principe des 5 C : Conséquence, perte de Contrôle, Compulsion, Craving (le besoin irrépressible de consommer) et Consommation répétée. La définition d’une addiction, c’est en fait la perte de la liberté de s'abstenir de consommer ou d'avoir un comportement malgré ses retentissements », explique le docteur Goldbroch.
Les personnes souffrant d’addictions ressentent souvent de la honte et de la culpabilité. L’objectif du centre est de leur faire comprendre qu’elles sont avant tout victimes d’une maladie. « C'est une maladie neurologique mais qui a des retentissements ou des causes d’ordre psychologique, psychiatrique, somatique, social, familial, professionnel ou scolaire. Une fois installée, elle doit être prise en charge », insiste le docteur Goldbroch. « L’addiction agit au niveau neuronal. Il suffit par exemple qu'un stress survienne, et qu’un produit vienne l’apaiser. Les neurones vont enregistrer cela. Il est alors impossible de retrouver le contrôle sans aide extérieure », complète Evelyne Walter, administrateur et cadre de santé au CSAPAM. « La raison n'existe pas : ce sont les neurones qui commandent », souligne encore le docteur Goldbroch. Dédramatiser, déculpabiliser, revaloriser : voici le triptyque qui guide cet addictologue et l’infirmière qui l’assiste, Héloïse Le Besq. « Notre rôle, c'est de réduire les risques par rapport au produit, mais aussi de trouver un nouvel équilibre qui va être protecteur ». Au-delà d’un produit de substitution ou la mise en place d’un traitement, l’équipe travaille à développer d'autres plaisirs, sources de satisfaction ou d'apaisement. « Cela permet d’éviter que l'addiction ne s'exprime ou qu’elle ne le fasse de façon trop intense », précise le chef de service adjoint. Les thérapies comportementales récentes - comme l’EMDR ou l’hypnose (notamment pour l’addiction au tabac) - sont des outils efficaces. Il recommande aussi la méditation, la pleine conscience ou le yoga.
Parce que l’adolescence est une période à risque, une consultation ”jeune consommateur” a été mise en place. Durant cette étape de vie charnière, « les structures cérébrales vont être extrêmement réactives à la dopamine. Le système de récompense s’active très rapidement. Le lobe frontal contrôle moins bien, donc la modération est moindre. Au niveau cérébelleux, on va avoir un peu plus d'impulsivité. Toutes ces caractéristiques ne sont pas seulement psychologiques mais aussi neuronales. Plus on agit tôt en prévention, moins on risque de tomber dans une addiction profonde », analyse le docteur Goldbroch. Dédiée aux adolescents de 15 ans et plus, scolarisés à Monaco, cette consultation mise sur l’information, la prévention et l’évaluation. L'idée étant de désamorcer rapidement la prise de risque et d’éviter sa répétition. « Les jeunes peuvent même s’y présenter sans leurs parents pour s’informer et être évalués », insiste Evelyne Walter, cadre de santé. Si des soins sont nécessaires, l’équipe en informe toujours les parents et travaille avec eux. « Les parents peuvent aussi venir seuls pour avoir des informations et savoir quoi faire en cas de suspicion d’addiction. Nous allons chercher à les rassurer ou bien organiser des soins si besoin », ajoute le docteur Goldbroch. Une alliance et une relation de bienveillance est instaurée avec les familles. A Monaco, cette approche s’intègre dans un travail collaboratif mené avec les établissements scolaires.
Si les jeunes sont au coeur de l’action du centre, les personnes plus âgées sont aussi bien représentées parmi les patients. « Il n’y a pas d’âge pour soigner l’addiction », insiste Evelyne Walter, cadre de santé. Médicaments, alcool … À 60 ans et plus, certaines fragilités peuvent engendrer des addictions tardives. « Une rupture, un veuvage, un déménagement, ou un stress peuvent provoquer une rupture d'équilibre. D’autre part, la solitude peut entraîner des consommations », considère le docteur Goldbroch. À Monaco, il remarque que les personnes âgées sont particulièrement attentives à leur autonomie. « Les conséquences peuvent être graves, comme les chutes ou l’isolement. À 70 ans, une chute n’a pas les mêmes conséquences qu’à 30 ans. Il ne faut jamais penser qu’il est trop tard pour demander de l’aide. » Le Centre de Soins, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie de Monaco compte également sur les professionnels de santé en contact avec ce public – gériatres, médecins traitants, infirmières – pour les aider à repérer les situations à risque.
Vaincre une addiction est un combat de longue haleine, à tout âge. Surtout qu’une addiction peut en cacher une autre. « On ne peut jamais vraiment dire qu'on est sorti de l'addiction. Mais on peut trouver un nouvel équilibre protecteur. Une vie plus confortable sans tabac, sans alcool, sans toxique, parce qu’on a trouvé autre chose. Une nouvelle vie », estime Evelyne Walter. Le CSAPAM joue ainsi un rôle d’utilité publique, notamment face aux nouvelles drogues qui gagnent du terrain : « Le protoxyde d’azote, les amphétamines, les métamphétamines, ou encore le LSD qui réapparaît. On observe aussi une hausse de la consommation de cocaïne, pas seulement pour faire la fête, mais aussi pour travailler, pour “tenir le coup”. Pourtant, ces substances sont hautement toxiques », alerte le docteur Goldbroch. Le combat se poursuit avec la même détermination, et la volonté de fédérer les professionnels. « Nous souhaitons rassembler tous ceux qui sont concernés par les addictions afin de mener une réflexion commune sur ce sujet », conclut-il.
Pratique :
Horaires d’ouverture : Du lundi au vendredi de 9h à 16h30. Uniquement sur rendez-vous. Gratuit et confidentiel. Consultation jeune consommateur le mercredi avec ou sans rendez-vous.
Contact :
Centre de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie de Monaco - 7, bis avenue des Ligures - 1er étage. Espace Fontvieille à Monaco. Tel : 00 377 98 98 27 97
Accompagner sans stigmatiser, prévenir sans culpabiliser. Qu’il s’agisse d’addictions à l’alcool, au tabac, aux drogues dures ou douces, aux jeux d’argent ainsi qu’aux écrans, le Centre de Soins, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie de Monaco (CSAPAM) se veut le lieu de référence en Principauté pour quiconque voudrait s’en libérer. Avec une file active d’environ 130 patients depuis septembre 2024, date de son inauguration dans le quartier de Fontvieille, l’équipe du docteur Jean-François Goldbroch, psychiatre, addictologue et chef de service adjoint du CSAPAM, prodigue conseils et stratégies afin de soigner au mieux ces pathologies délicates. « L’addiction, nous la résumons souvent avec le principe des 5 C : Conséquence, perte de Contrôle, Compulsion, Craving (le besoin irrépressible de consommer) et Consommation répétée. La définition d’une addiction, c’est en fait la perte de la liberté de s'abstenir de consommer ou d'avoir un comportement malgré ses retentissements », explique le docteur Goldbroch.
Les personnes souffrant d’addictions ressentent souvent de la honte et de la culpabilité. L’objectif du centre est de leur faire comprendre qu’elles sont avant tout victimes d’une maladie. « C'est une maladie neurologique mais qui a des retentissements ou des causes d’ordre psychologique, psychiatrique, somatique, social, familial, professionnel ou scolaire. Une fois installée, elle doit être prise en charge », insiste le docteur Goldbroch. « L’addiction agit au niveau neuronal. Il suffit par exemple qu'un stress survienne, et qu’un produit vienne l’apaiser. Les neurones vont enregistrer cela. Il est alors impossible de retrouver le contrôle sans aide extérieure », complète Evelyne Walter, administrateur et cadre de santé au CSAPAM. « La raison n'existe pas : ce sont les neurones qui commandent », souligne encore le docteur Goldbroch. Dédramatiser, déculpabiliser, revaloriser : voici le triptyque qui guide cet addictologue et l’infirmière qui l’assiste, Héloïse Le Besq. « Notre rôle, c'est de réduire les risques par rapport au produit, mais aussi de trouver un nouvel équilibre qui va être protecteur ». Au-delà d’un produit de substitution ou la mise en place d’un traitement, l’équipe travaille à développer d'autres plaisirs, sources de satisfaction ou d'apaisement. « Cela permet d’éviter que l'addiction ne s'exprime ou qu’elle ne le fasse de façon trop intense », précise le chef de service adjoint. Les thérapies comportementales récentes - comme l’EMDR ou l’hypnose (notamment pour l’addiction au tabac) - sont des outils efficaces. Il recommande aussi la méditation, la pleine conscience ou le yoga.
Parce que l’adolescence est une période à risque, une consultation ”jeune consommateur” a été mise en place. Durant cette étape de vie charnière, « les structures cérébrales vont être extrêmement réactives à la dopamine. Le système de récompense s’active très rapidement. Le lobe frontal contrôle moins bien, donc la modération est moindre. Au niveau cérébelleux, on va avoir un peu plus d'impulsivité. Toutes ces caractéristiques ne sont pas seulement psychologiques mais aussi neuronales. Plus on agit tôt en prévention, moins on risque de tomber dans une addiction profonde », analyse le docteur Goldbroch. Dédiée aux adolescents de 15 ans et plus, scolarisés à Monaco, cette consultation mise sur l’information, la prévention et l’évaluation. L'idée étant de désamorcer rapidement la prise de risque et d’éviter sa répétition. « Les jeunes peuvent même s’y présenter sans leurs parents pour s’informer et être évalués », insiste Evelyne Walter, cadre de santé. Si des soins sont nécessaires, l’équipe en informe toujours les parents et travaille avec eux. « Les parents peuvent aussi venir seuls pour avoir des informations et savoir quoi faire en cas de suspicion d’addiction. Nous allons chercher à les rassurer ou bien organiser des soins si besoin », ajoute le docteur Goldbroch. Une alliance et une relation de bienveillance est instaurée avec les familles. A Monaco, cette approche s’intègre dans un travail collaboratif mené avec les établissements scolaires.
Si les jeunes sont au coeur de l’action du centre, les personnes plus âgées sont aussi bien représentées parmi les patients. « Il n’y a pas d’âge pour soigner l’addiction », insiste Evelyne Walter, cadre de santé. Médicaments, alcool … À 60 ans et plus, certaines fragilités peuvent engendrer des addictions tardives. « Une rupture, un veuvage, un déménagement, ou un stress peuvent provoquer une rupture d'équilibre. D’autre part, la solitude peut entraîner des consommations », considère le docteur Goldbroch. À Monaco, il remarque que les personnes âgées sont particulièrement attentives à leur autonomie. « Les conséquences peuvent être graves, comme les chutes ou l’isolement. À 70 ans, une chute n’a pas les mêmes conséquences qu’à 30 ans. Il ne faut jamais penser qu’il est trop tard pour demander de l’aide. » Le Centre de Soins, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie de Monaco compte également sur les professionnels de santé en contact avec ce public – gériatres, médecins traitants, infirmières – pour les aider à repérer les situations à risque.
Vaincre une addiction est un combat de longue haleine, à tout âge. Surtout qu’une addiction peut en cacher une autre. « On ne peut jamais vraiment dire qu'on est sorti de l'addiction. Mais on peut trouver un nouvel équilibre protecteur. Une vie plus confortable sans tabac, sans alcool, sans toxique, parce qu’on a trouvé autre chose. Une nouvelle vie », estime Evelyne Walter. Le CSAPAM joue ainsi un rôle d’utilité publique, notamment face aux nouvelles drogues qui gagnent du terrain : « Le protoxyde d’azote, les amphétamines, les métamphétamines, ou encore le LSD qui réapparaît. On observe aussi une hausse de la consommation de cocaïne, pas seulement pour faire la fête, mais aussi pour travailler, pour “tenir le coup”. Pourtant, ces substances sont hautement toxiques », alerte le docteur Goldbroch. Le combat se poursuit avec la même détermination, et la volonté de fédérer les professionnels. « Nous souhaitons rassembler tous ceux qui sont concernés par les addictions afin de mener une réflexion commune sur ce sujet », conclut-il.
Pratique :
Horaires d’ouverture : Du lundi au vendredi de 9h à 16h30. Uniquement sur rendez-vous. Gratuit et confidentiel. Consultation jeune consommateur le mercredi avec ou sans rendez-vous.
Contact :
Centre de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie de Monaco - 7, bis avenue des Ligures - 1er étage. Espace Fontvieille à Monaco. Tel : 00 377 98 98 27 97
Accompagner sans stigmatiser, prévenir sans culpabiliser. Qu’il s’agisse d’addictions à l’alcool, au tabac, aux drogues dures ou douces, aux jeux d’argent ainsi qu’aux écrans, le Centre de Soins, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie de Monaco (CSAPAM) se veut le lieu de référence en Principauté pour quiconque voudrait s’en libérer. Avec une file active d’environ 130 patients depuis septembre 2024, date de son inauguration dans le quartier de Fontvieille, l’équipe du docteur Jean-François Goldbroch, psychiatre, addictologue et chef de service adjoint du CSAPAM, prodigue conseils et stratégies afin de soigner au mieux ces pathologies délicates. « L’addiction, nous la résumons souvent avec le principe des 5 C : Conséquence, perte de Contrôle, Compulsion, Craving (le besoin irrépressible de consommer) et Consommation répétée. La définition d’une addiction, c’est en fait la perte de la liberté de s'abstenir de consommer ou d'avoir un comportement malgré ses retentissements », explique le docteur Goldbroch.
Les personnes souffrant d’addictions ressentent souvent de la honte et de la culpabilité. L’objectif du centre est de leur faire comprendre qu’elles sont avant tout victimes d’une maladie. « C'est une maladie neurologique mais qui a des retentissements ou des causes d’ordre psychologique, psychiatrique, somatique, social, familial, professionnel ou scolaire. Une fois installée, elle doit être prise en charge », insiste le docteur Goldbroch. « L’addiction agit au niveau neuronal. Il suffit par exemple qu'un stress survienne, et qu’un produit vienne l’apaiser. Les neurones vont enregistrer cela. Il est alors impossible de retrouver le contrôle sans aide extérieure », complète Evelyne Walter, administrateur et cadre de santé au CSAPAM. « La raison n'existe pas : ce sont les neurones qui commandent », souligne encore le docteur Goldbroch. Dédramatiser, déculpabiliser, revaloriser : voici le triptyque qui guide cet addictologue et l’infirmière qui l’assiste, Héloïse Le Besq. « Notre rôle, c'est de réduire les risques par rapport au produit, mais aussi de trouver un nouvel équilibre qui va être protecteur ». Au-delà d’un produit de substitution ou la mise en place d’un traitement, l’équipe travaille à développer d'autres plaisirs, sources de satisfaction ou d'apaisement. « Cela permet d’éviter que l'addiction ne s'exprime ou qu’elle ne le fasse de façon trop intense », précise le chef de service adjoint. Les thérapies comportementales récentes - comme l’EMDR ou l’hypnose (notamment pour l’addiction au tabac) - sont des outils efficaces. Il recommande aussi la méditation, la pleine conscience ou le yoga.
Parce que l’adolescence est une période à risque, une consultation ”jeune consommateur” a été mise en place. Durant cette étape de vie charnière, « les structures cérébrales vont être extrêmement réactives à la dopamine. Le système de récompense s’active très rapidement. Le lobe frontal contrôle moins bien, donc la modération est moindre. Au niveau cérébelleux, on va avoir un peu plus d'impulsivité. Toutes ces caractéristiques ne sont pas seulement psychologiques mais aussi neuronales. Plus on agit tôt en prévention, moins on risque de tomber dans une addiction profonde », analyse le docteur Goldbroch. Dédiée aux adolescents de 15 ans et plus, scolarisés à Monaco, cette consultation mise sur l’information, la prévention et l’évaluation. L'idée étant de désamorcer rapidement la prise de risque et d’éviter sa répétition. « Les jeunes peuvent même s’y présenter sans leurs parents pour s’informer et être évalués », insiste Evelyne Walter, cadre de santé. Si des soins sont nécessaires, l’équipe en informe toujours les parents et travaille avec eux. « Les parents peuvent aussi venir seuls pour avoir des informations et savoir quoi faire en cas de suspicion d’addiction. Nous allons chercher à les rassurer ou bien organiser des soins si besoin », ajoute le docteur Goldbroch. Une alliance et une relation de bienveillance est instaurée avec les familles. A Monaco, cette approche s’intègre dans un travail collaboratif mené avec les établissements scolaires.
Si les jeunes sont au coeur de l’action du centre, les personnes plus âgées sont aussi bien représentées parmi les patients. « Il n’y a pas d’âge pour soigner l’addiction », insiste Evelyne Walter, cadre de santé. Médicaments, alcool … À 60 ans et plus, certaines fragilités peuvent engendrer des addictions tardives. « Une rupture, un veuvage, un déménagement, ou un stress peuvent provoquer une rupture d'équilibre. D’autre part, la solitude peut entraîner des consommations », considère le docteur Goldbroch. À Monaco, il remarque que les personnes âgées sont particulièrement attentives à leur autonomie. « Les conséquences peuvent être graves, comme les chutes ou l’isolement. À 70 ans, une chute n’a pas les mêmes conséquences qu’à 30 ans. Il ne faut jamais penser qu’il est trop tard pour demander de l’aide. » Le Centre de Soins, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie de Monaco compte également sur les professionnels de santé en contact avec ce public – gériatres, médecins traitants, infirmières – pour les aider à repérer les situations à risque.
Vaincre une addiction est un combat de longue haleine, à tout âge. Surtout qu’une addiction peut en cacher une autre. « On ne peut jamais vraiment dire qu'on est sorti de l'addiction. Mais on peut trouver un nouvel équilibre protecteur. Une vie plus confortable sans tabac, sans alcool, sans toxique, parce qu’on a trouvé autre chose. Une nouvelle vie », estime Evelyne Walter. Le CSAPAM joue ainsi un rôle d’utilité publique, notamment face aux nouvelles drogues qui gagnent du terrain : « Le protoxyde d’azote, les amphétamines, les métamphétamines, ou encore le LSD qui réapparaît. On observe aussi une hausse de la consommation de cocaïne, pas seulement pour faire la fête, mais aussi pour travailler, pour “tenir le coup”. Pourtant, ces substances sont hautement toxiques », alerte le docteur Goldbroch. Le combat se poursuit avec la même détermination, et la volonté de fédérer les professionnels. « Nous souhaitons rassembler tous ceux qui sont concernés par les addictions afin de mener une réflexion commune sur ce sujet », conclut-il.
Pratique :
Horaires d’ouverture : Du lundi au vendredi de 9h à 16h30. Uniquement sur rendez-vous. Gratuit et confidentiel. Consultation jeune consommateur le mercredi avec ou sans rendez-vous.
Contact :
Centre de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie de Monaco - 7, bis avenue des Ligures - 1er étage. Espace Fontvieille à Monaco. Tel : 00 377 98 98 27 97